Abritant un écosystème dynamique de musiques venues des quatre coins du monde, les production françaises sont souvent très largement présentes au Womex, un rendez-vous musical incontournable, parmi les plus internationaux et les plus diversifiés au monde. Chaque année des artistes sont sélectionnés pour présenter leur travail face à un public de professionnels musicaux, étendre ainsi leurs réseaux et développer des opportunités à l’international. Partenaire de l’édition 2023 du Womex, #AuxSons prend des nouvelles de quelques uns de ces artistes qui en ont foulé les planches !
Le groupe San Salvador était sélectionné au Womex 2018 ! Avant de (re)plonger dans leur playlist commentée sur les musiques régionales, #AuxSons fait le bilan de leur parcours depuis.
- Quel est le meilleur souvenir rapporté du Womex 2018 ?
« Je dirais les longues files d’attentes de professionnels tout au long de la journée du lendemain de notre showcase. Sans interruption. Une journée entière au stand à recevoir des cartes, des contacts, des demandes de programmateurs du monde entier. C’était inouïe. Personne n’en revenaient. Moi je n’y étais pas (j’étais reparti très tôt le lendemain du showcase) ce sont les autres qui m’ont raconté. Mais dès la fin du concert, le soir, on avait senti que le truc avait marché. La nuit fut courte ! (et le taxi du lendemain matin douloureux!) » Gabriel Durif, San Salvador
- Qu’est-ce que ça a représenté pour vous de jouer en showcase au Womex 2018 ?
« Beaucoup, beaucoup d’opportunités, de contacts dans le monde entier. On a bien sur pas réussi à tout faire et on ne fera sans doute pas tout. Mais encore aujourd’hui beaucoup des programmateurs étrangers qui nous programme nous ont vu au Womex. » Gabriel Durif, San Salvador
- Quels conseils donneriez-vous à un artiste qui s’y produit pour la première fois ?
« De ne pas trop se mettre la pression. De faire le concert que les un.e.s et les autres savent faire. Ne pas chercher à « se raconter » différemment, à faire semblant. Et aussi d’être bien entouré ! » Gabriel Durif, San Salvador
- Est-ce que ça vous a donné des opportunités pour développer votre carrière ?
« Oui. Le truc vous fait, d’un coup, changer de dimension. Nous on a su, je crois, à peu près maintenir une partie des équilibres et le fonctionnement qui était le nôtre auparavant. Ce qui étaient important et précieux pour nous. Mais en même temps votre métier (et donc votre vie) change assez radicalement. C’était excitant et très étrange à la fois. » Gabriel Durif, San Salvador
- Qu’est-ce qui a marqué votre parcours depuis 2018 ?
« Nous avons trimballé notre musique un peu partout sur la planète. Puis nous avons sorti (enfin!) notre premier disque qui a été aussi plutôt bien reçu. Voilà. Dans le fond nous avons emmené notre petit bout de musique là ou nous n’aurions jamais imaginé l’emmener tout en conservant, je crois, l’esprit libertaire et artisanal qui était le nôtre. Même si les « musiques du monde » restent dans mon esprit des musiques de niche, alternatives à d’autres secteurs des musiques mainstream, il y a, ici aussi, des process industriels qui peuvent vous bouffer de l’intérieur. Il faut savoir / pouvoir résister ! Tenter de garder l’énergie, la sincérité et l’honnêteté du geste artistique. C’est ce qu’on essaye de faire. C’est pas toujours facile mais on tient bon ! » Gabriel Durif, San Salvador
- Quelles sont vos prochaines actualités ?
« On vient de terminer une tournée aux USA et voici venu pour nous le temps d’une pause dans nos tournées. Nous construisons la première partie d’un nouveau répertoire qui donnera lieu à un disque pour septembre 2025. Nous reprendrons un peu la tournée au printemps prochain en France et en Europe. Puis ensuite nous assurerons la promotion du disque sur la saison 2025/2026. » Gabriel Durif, San Salvador
