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2 septembre 2021
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Par Sona Jobarteh
#108
Playlist de Sona Jobarteh
#108

Si dans sa playlist, Sona Jobarteh salue l’excellence de l’Etasunienne artiste néo-soul India.Arie, elle rend surtout hommage à la magnifique diversité des sensibilités musicales africaines.

Naturellement la musique mandingue, dont elle partage la culture, est à l’honneur. On retrouve la voix unique du Guinéen Sékouba Bambino (Bembeya, Africando) et les artistes maliens sont en nombre. Le chanteur et guitariste Habib Koité et son groupe Bamada, le maître de kora Ballaké Sissoko, le balafoniste Néba Solo ou la diva Oumou Sangaré et son évocation admirative des chasseurs bambara, démontrent s’il en était encore besoin, la richesse de ses traditions intemporelles. Exceptionnels aussi le chant de Concha Buika et sa copla jazzy qui marie avec duende l’Afrique de ses origines équatoguinéennes au saveurs sonores de sa terre natale ibérique ou la profondeur de l’auteure-compositrice interprète d’origine capverdienne Sara Tavares.

Quant au mouride sénégalais Cheikh Lô avec Doxandeme et l’influent chanteur congolais Lokua Kanza avec Nakozonga, ils donnent leurs voix réconfortantes aux Africains immigrants.

1. Sara Tavares - Balance

2. Sekouba Bambino - Mbambou

3. Oumou Sangare - Donso

4. Neba Solo - Sababou

5. Lokua Kanza - Nakozonga

6. India Arie - Moved By You

7. Habib Koité - I Ka Barra

8. Concha Buika - Mentirosa

9. Ballaké Sissoko - Maimouna

10. Cheikh Lo - Doxandeme

Sona Jobarteh

Sona Jobarteh appartient à l’une des plus importantes familles de griots, joueurs de kora d’Afrique de l’Ouest. Son grand père Amadu Bansang Jobarteh, fut l’un des musiciens iconiques de l’histoire de la Gambie, son oncle Sidiki Diabaté est reconnu comme le joueur de kora le plus influent du siècle passé et son cousin n’est autre que Toumani Diabaté, le virtuose de la harpe mandingue le plus applaudi sur les scènes du monde. Née à Londres d’un père gambien et d’une mère anglaise, Sona possède une double culture musicale. Elle fut initiée à la kora par son frère Tunde Jungede et suivit un enseignement de musique classique occidentale au Royal Collège of Music de Kensington puis à la Purcell School of Music. Elle y a apprit la composition et la maîtrise du piano, du violoncelle ou du clavecin. Elle a aussi maîtrisé en autodidacte le jeu de la guitare, mais dans son cœur, ce sont les vingt et une cordes de la kora qui résonnent avec le plus d’intensité.

Dans la société mandingue l’instrument ne peut être joué par des femmes, mais le tabou vaut surtout pour les cérémonies de mariages ou de baptêmes et rien n‘empêche Sona de jouer le répertoire traditionnel sur les scènes du monde.

Sa propre musique évolue en équilibre avec les deux cultures qui la constituent, ses chansons reflètent ses préoccupations sociales. Activiste elle représente la Gambie à l’Organisation Mondiale du Commerce et a créé à Banjul une école de musique pour enseigner les instruments traditionnels aux jeunes musiciens de son pays paternel.

Sona Jobarteh a enregistré deux albums sous son nom Afro Acoustic Soul (2008) et Fasiya (2011), composé la musique du documentaire Motherland (2010) et tourné dans le monde entier. En mai dernier, sa participation au Festival Musiques Métisse a été annulée par le Covid, mais elle est attendue le 25 septembre à la Seine Musicale (Paris).

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