C’est dans un anglais impeccable chanté d’une voix charismatique qu’Arielle Diba nous a attrapé dans ses filets, dès l’intro de Black Magic, son nouveau single. Entre rap autoritaire et refrain fédérateur, cette Camerounaise d’origine étale ses influences neo-soul et hip-hop, tentant d’inviter les amoureux du rythme à sa parade, entourée de militaires d’abord sérieux, mais qui s’abandonnent finalement au jeu de la danse. Par cette métaphore de l’armée, elle appelle au rassemblement et l’unité, en particulier autour de la femme noire et de ses difficultés au lendemain de la crise sanitaire.
Arielle Diba - Black Magic
« I’m the child of Badu, Ms Hill and Simone / Have you ever wondered why we say “Black is magic” ? », dit-elle, évoquant cette certaine « magie noire », l’aura que ces femmes dégagent et qui parfois, effraie les personnes les plus fermées d’esprit. Elle explique d’ailleurs ce sentiment dans l’introduction de son nouvel EP éponyme, qui délivre des messages autour de l’acceptation, l’estime de soi, l’amour et l’empowerment des femmes. Elle y dévoile des influences afrobeats sur My People, laisse transpirer ses émotions sur la balade gospel Gratitude, trouvant sur les deux derniers morceaux So Good To Me et The Immigrant, un équilibre juste entre soul et musique africaine moderne. Un EP solide qui clôture l’année en beauté pour cette artiste prometteuse aujourd’hui installée à Paris.
