Derrière ce nom de scène mystérieux se cache Christian Clerebaut, qui a choisi ce surnom en référence à la combinaison « Âtlaï Abdallah ». En Hébreu, Âtlaï signifie « mon moment » et Abdallah est le second prénom de l’homme qui l’a élevé. Selon Christian, le projet ÂA peut aussi signifier Âme d’Artiste, une entité abstraite mais bel et bien humaine, où il exhibe les différentes facettes de sa personnalité. En français ou en lingala -sa langue de cœur- le Congolais de racine chante ses expériences personnelles et les projette dans un monde imaginaire, pas si éloigné du nôtre, en témoigne cette vidéo où il déambule dans les rues de Bruxelles avec des ailes d’ange. Il y partage joie et mélancolie dans le même refrain, explorant le thème de l’absence du père, ce guide spirituel qui est censé nous protéger. Musicalement, ÂA tente de tirer le meilleur de sa double culture et propose une formule entre rap, 2-step et rumba congolaise sur fond de gospel, influencé par les deux extrêmes, de Jacques Brel à Koffi Olomide. Une musique avant tout authentique et instinctive qu’il déployait déjà dans son projet Tendresse et Autres Merveilleux dangers sorti en 2023, où il partageait son désir d’avancer dans la vie, et de s’affranchir de ses obstacles, avec le sourire.
