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Des nouvelles d’Ifriqiyya Electrique - #AuxSons x Womex

Abritant un écosystème dynamique de musiques venues des quatre coins du monde, les production françaises sont souvent très largement présentes au Womex, un rendez-vous musical incontournable, parmi les plus internationaux et les plus diversifiés au monde. Chaque année des artistes sont sélectionnés pour présenter leur travail face à un public de professionnels musicaux, étendre ainsi leurs réseaux et développer des opportunités à l’international. Partenaire de l’édition 2023 du Womex, #AuxSons prend des nouvelles de quelques uns de ces artistes qui en ont foulé les planches !

Le groupe Ifriqiyya Electrique était sélectionné au Womex 2017 ! Avant de plonger dans leur playlist commentée, #AuxSons fait le bilan de leur parcours depuis.

- Quel est votre meilleur souvenir du Womex 2017 ?

« Notre meilleur souvenir est juste avant de monter sur scène quand le stage manager nous réunis pour nous avertir de ne pas trop s’en faire, de ne pas s’inquiéter car le public du Womex est spécial, ce sont des professionnels, plutôt froids et qui butinent de concerts en concerts, allant et venant, pas complètement attentifs ni disponibles. Puis nous commençons à brûler, la scène et tout le public danse et hurle comme des sauvages jusqu’à la fin du set. »

- Quels conseils donneriez-vous à un artiste qui s’y produit pour la première fois ?

« Tout d’abord ne pas formater sa musique, ne jamais le faire. Puis préparer ses rendez-vous, des mois en avance, car venir au WOMEX sans avoir de rendez-vous est comme traverser le désert sans chameau. Totalement idiot, inutile et impossible bien sûr. Quelques jour savant le WOMEX, nous avions jours de relâche et nous avions loué une petite maison dans la Mazury polonaise où tous, même ceux qui ne parlaient que l’arabe, chacun avec son ordinateur, peaufinions nos rendez-vous, en cherchions encore d’autres. »

- Quelles opportunités en avez-vous retirées ?

« Jouer au WOMEX a été une belle ouverture, avec plus de 60 rendez-vous. De belles opportunités et de très intéressantes rencontres, tout d’abord humainement, mais aussi fructueuses pour notre travail. Et cela dure encore, car à part le business, beaucoup sont devenus de réels amis. »

- Quels sont les points marquants de votre parcours depuis 2017 ?

« Simon Broughton (que je ne connaissais pas encore), seul, sous la bruine en fond de public lors d’un obscure festival au Djérid, désert du sud tunisien. Et puis Roskilde, Womad, Sziget, Colours Of Ostrava, Vieilles Charrues, Fmm Sines, Milhoes De Festa , Ethno Port, Nuits Sonores, Kometa, Offest, Innebrzmienia, Notte Delle Taranta, Fest Med, Skrzyowanie Kultur, Pohoda, Urkult, Bam, Explore The North, Ancienne Belgique, Musikaren Eguna, L’amalgame, Nevers à Vif, Urbang, Musée d’Ethnographie Genève, Ariano Folk Fest, Rockomotives, Plai, Kino Šiška, Močvara, Csc Schio, Magasin 4, Horizons, Le Plancher, Womadelaide, Womad Nz, Menuo Juodaragis, Calgary Folk Festival, Winnipeg Folk Festival, Festival D’eté De Québec, South Country Fair, Hillside, Nuits d’Afrique de Montréal, Pop Kultur Berlin, Resonator Festival, Arte Concerts, Avant Art Festival, Global Alice, Festival Invisible, Dancing People Don’t Die, Blå, Ex OPG, Rencontres Entre Les Mondes, Innenhof, In Between Spaces, Resonator et encore d’autres milliers de kilomètres parcourus pour de merveilleuses rencontres. »

- Et que vous réserve l’avenir ?

« Avec l’Ifriqiyya Electrique nous avons toujours été frustrés, on se demandait d’où venaient le rituel et la musique. Nous ne parvenions pas à comprendre quelles étaient les origines des communautés noires adorcistes d’Afrique du Nord, telles que stambeli, banga, diwân ou gnawa. De la route de l’esclavagisme arabo-musulman très certainement, mais de quel pays, de quelle région sub-saharienne ? Les traces semblaient perdues. Recherches après intuitions, petit à petit cette infâme piste vieille de cinq siècles nous mena vers l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le n’döep des lébous, ainsi que vers notre projet le plus récent Ndox Electrique.

La Ndox Electrique est un rituel de possession issu des cérémonies du n’döep sénégalais. Sauvage, sombre et solaire, féminin et puissant, appelant les esprits à défier le monde moderne en incantations, danses et percussions ancestrales, guitares électriques et ordinateurs. Sur scène, maîtresses guérisseuses & musiciens font un pacte avec les démons : il faudra bien plus que de bonnes intentions mais de la sueur et un volume énorme pour parvenir à l’affranchissement, à la délivrance. C’est extrêmement fort, souvent violent, les femmes dominent et il n’aura de répit que lorsque les démons seront assouvis. Cela vient du Sénégal profond, obscur & primordial et cela sera publié par Bongo Joe Records le 3 novembre 2023.

Après quelques présentations cet automne (Le Guess Who ? ; Les Trans Musicales) une première tournée se monte en Occident de juin à décembre 2024 ! »

Ndox Electrique - He Yay Naliné

https://​trasportimarittimi​.net/​n​d​o​x​e​l​e​c​t​r​i​q​u​e​-frhttps://​tinyurl​.com/​N​d​o​x​O​r​der

 


 

Playlist d’Ifriqiyya Electrique

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