Propulsé par son Envol, JOULIK se lance alors dans d’enivrantes chevauchées en territoires inconnus, explore des paysages harmoniques et oniriques, invente et collecte des langues qui se répondent et s’interpellent dans une joyeuse tour de Babel.
A la fois émouvante, mélancolique, espiègle, intimiste ou enjouée, cette folk-music à la poésie nomade résonne comme la promesse d’un chant universel. Et si les mélodies – parfois polyphoniques - recouvrent un tel champ d’émotions, c’est qu’elles trouvent une voie royale dans les instrumentations agiles et aventurières d’un accordéon, d’un violoncelle, d’une guitare, d’un oud ou d’un mandole tressant leurs cordes et leurs accords dans les rythmiques impairs ou dans les quarts de tons, sur des terrains de jeu qui s’affranchissent allègrement des frontières. Tout devient alors possible. Une évidence.De Morenika à la Serena, on parcourt une palette inouïe de sentiments, de percussions qui crépitent et de voix qui se tressent au fil de onze titres – majoritairement des compositions - dont l’orfèvrerie sonore révèle la métamorphose d’un trio aux ailes joliment déployées.
Aux commandes de cette aéronef, ils sont trois à faire feu de tout bois : voix, cordes, percussions et tout instrument conducteur pour les vibrations les plus sensibles. Un équipage aguerri aux aventures des musiques du monde et au savant mélange de genres : la chanteuse-accordéoniste Mélissa Zantman, le guitariste-mandoliste Robin Celse et la violoncelliste Claire Menguy se révèle une triade adepte de la voltige et de la diversité des langages.