« Voici une sélection musicale qui abolit les frontières et mélange les cultures et les esthétiques. Elle réunit des morceaux d’artistes qui viennent des 4 coins du monde qui ont fait le choix de l’exil et qui essayent de se reconstruire à travers leur art. »
1. Wael Alkak - Ladana
Né à Jaramana, ville de la banlieue sud de Damas en Syrie, Wael Alkak est diplômé du Conservatoire de Damas. Il s’initie à la musique populaire syrienne, pratique le bouzouk, les percussions, le saxophone et le clavier, avant de passer à la composition digitale. Percussionniste pour l’Orchestre national syrien, il se produit avec des groupes (funk, acid house, folklore), travaille pour le cinéma et la TV.
2. Amari Natura - Cumbia Brava
Née à Bogotá, en Colombie, Amari Natura a consacré sa vie à la production et à la création artistique, ainsi qu’aux droits des femmes/naissances et ceux des indigènes. Partie vivre au Venezuela à l’âge de douze ans, elle suit des cours de danse à l’Instituto Universitario de Danza (IUDANZA) et des cours de chant à l’Instituto Universitario de Estudios Musicales (IUDEM) de 2005 à 2008 (UNEARTE). Elle entreprend plusieurs voyages en Colombie, au Brésil et en Équateur au cours desquels elle produit et participe à des événements culturels pour jeunes en difficultés. En adoptant une approche ethnologique lors de ses enquêtes auprès de populations indigènes, elle transpose leurs danses et musiques traditionnelles en performances artistiques. Depuis 2007, elle est la chanteuse principale pour la formation musicale Jahlfaomega. En tant qu’activiste pour l’environnement et les droits des femmes et à cause des nouvelles politiques vénézuéliennes, elle se réfugie avec sa famille en France en 2017.
3. Touroumou Touroumou, (Sory Diabaté « Papus » et Tiphaine Deligne) - Blessé
Né à Kankan en Guinée, Sory Diabaté « Papus » apprend la musique très tôt auprès de sa mère chanteuse et de son père joueur de balafon. Il pratique la basse, la batterie, la guitare et le chant, est également arrangeur et compositeur. Après de nombreux concerts en Guinée, la tournée de l’album de Mamadou Barry le mène en France en 2005, où il décide de s’installer, en quête d’avancée et d’ouverture musicale. En 2018 il se met à la guitare pour accompagner le balafon de Tiphaine Deligne, ils fondent donc le duo Touroumou Touroumou.
4. Duet Yayra (Nasima Shavaeva et Azamat Abdurakhmanov) - Mushawirek Muqamidin
Nasima Shavaeva est née à Almaty, au Kazakhstan. Chanteuse de culture ouïghoure, elle signe un album Sois mon étoile avec son époux Azamat Abdurakhmanov, se produit au Théâtre national Koujamiarov et dans des ensembles musicaux ouïghours en Kirghizie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Chine et Espagne. Elle organise des événements artistiques pour promouvoir la culture ouïghoure. Elle collabore avec la plasticienne Ève Chabanon et avec Judith Depaule sur le spectacle Disparu·e·s.
5. Mijo Capitaine & Doudou - Groove #1 Life Is Good
Né à Kinshasa, en RDC, Mijose Mpuisani est pianiste de jazz, funk, afrobeat et musique traditionnelle congolaise. Diplômé de l’Institut Nationale des Arts de Kinshasa, il accompagne des artistes congolais (Azaya, Jean Goubald) et joue aux côtés de Fally Ipupa au Stade de France, à l’Olympia, au Zénith de Paris ainsi qu’au Nigéria lors du festival MTV (Lagos) et en Côte d’Ivoire au Palais des Congrés (Abidjan).
6. Pap G - Djomboudhé
Né à Labé, en Guinée, Diallo Mamadou Dian alias Pap G commence la musique par le rap à l’école. Il expérimente le reggae au Mali, l’afrobeat en Gambie et se produit en concert avec le comédien guinéen Koto Diawo en Guinée, Gambie, Sénégal et Côte d’Ivoire. Sa rencontre avec le musicien Thierno Mamdou Bah en 2015 l’initie au piano. Il compte dix singles dont le clip Bhe Sikkouno a foolata, en featuring avec Koto Diawo, qui compte un million de vues sur Youtube.
7. Yacouba Konaté - Lampa Lampa Passenger
Né en Côte d’Ivoire, Yacouba Konaté quitte son pays en 2010 et transite pendant 4 ans au camp de Choucha, en Tunisie. Il s’initie au chant et à la composition, se produit en concert et enregistre un premier album, Renaissance. En France depuis 2016, il fait l’accompagnement musical des projections du film Choucha (dont il est l’un des acteurs) de Djibril Dialo et Sophie Bachelier. Il se produit avec Moriba Koïta au festival Solidays 2016. À l’atelier des artistes en exil, il fonde le groupe Wary.
8. Aida & Babak - Kie, Kie Dar Mizane
Née à Téhéran en Iran, Aida Nosrat commence sa carrière musicale en intégrant une école de musique dès son plus jeune âge. Elle entreprend l’apprentissage du violon et fait partie de l’Orchestre symphonique de Téhéran de 1999 à 2006. Elle étudie la musicologie à l’université des sciences et de la pratique. Avec son époux, Babak Amir Mobasher, également musicien, elle forme le groupe Manushan en 2006, développant son propre style de musique.
9. Cheriff Bakala - Ici C’est l’Afrik
Né à Kingoue au Congo Brazzaville, Chériff Bakala, de son vrai nom Martin Net Bakala, est auteur, slameur, acteur et chanteur. Il se lance dans la musique, prend goût au théâtre et s’intéresse à la danse. Il crée des spectacles musicaux « documentaires » : Martin Luther King, apôtre de la non-violence (2012), Sony la bombe à hydrogène d’après les textes de Sony Labou Tansi (2015) et Viva Mandela sur le combat de Nelson Mandela (2017). Il a fait partie des groupes de musique Légitime brigade (hip-hop) et FB Stars (folksong).
10. Oliverman - Tora
Né à Reims en France, il part renouer avec ses origines à Kinshasa et mener des recherches sur la musique congolaise. En 1999, il fonde le groupe SRK, mélange de rap, raga et reggae, joue à Kinshasa, Brazzaville, Libreville. En 2008, il se lance en solo, crée le style Tape Toke, résultat de featurings avec la scène congolaise, alliant raga et ndombolo (mix d’électro et d’instruments traditionnels congolais). En 2012, il sort le titre Aller Simple avec le collectif Mboka na mboka, en 2014 le mini album Lol, et en 2016 les singles Motema mabe et Attendez. Il revient en France en 2017 et prépare une compilation.