En 1959, le Sénégal, le Soudan français (actuel Mali), le Dahomey (actuel Bénin) et la Haute-Volta (Burkina Faso) s’unissent pour créer la Fédération du Mali, dont les deux derniers pays se désolidarisent rapidement. Le Sénégalais Léopold Sédar Senhgor prend la présidence de l’Assemblée fédérale et le Malien Modibo Keïta celle du gouvernement. Le 4 avril 1960 la Fédération et la France signent un accord pour l’indépendance qui sera officielle en juin 1960, mais rapidement les deux gouvernances n’arrivent plus à s’entendre et se séparent. Le Sénégal accède finalement à son indépendance le 20 août et le 5 septembre Senghor en est élu président.
Poète, Senghor écrit le texte de l’hymne national sur une musique du compositeur français Herbert Pepper, également responsable de l’hymne de la République centrafricaine. Le Lion rouge, aussi connu sous le nom Pincez tous vos koras, frappez les balafons, bénéficie aussi d’un rythme composé par le tambour major Doudou N’Diaye Rose.
Reportage RFI sur Doudou N’Diaye Rose
Doudou N’Diaye Rose est griot, virtuose de l’emblématique tambour sabar. Il a formé une multitude de musiciens et musiciennes, conduit des troupes atteignant parfois plus de 100 tambourinaires. Il fut l’un des plus grands ambassadeurs de la culture sénégalaise. En l’encourageant, Joséphine Baker serait à l’origine de sa carrière qui l’amène à collaborer avec les Rolling Stones, Maurice Béjart, Peter Gabriel, France Gall, Alan Stivell ou encore Jean-Paul Goude à l’occasion du défilé du Bicentenaire de la Révolution Française. Ancré dans la tradition mais novateur, Doudou a notamment créé le premier orchestre féminin de batteuses «les Rosettes » et la première école de percussion à Dakar. Il a été porte parole pour la paix au Rwanda et participé à la lutte contre le sida. Il a été couvert de médailles en France et au Sénégal et en 2006 l’Unesco lui donne le titre de Trésor Humain Vivant. Il décède en 2015 laissant son fils Tapha N’Diaye Rose à la tête de son ensemble.