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Driss El Maloumi, le virtuose marocain de l’oud, nous revient entouré de ses fidèles percussionnistes (Saïd El Maloumi et Lahoucine Bagir) et de sa sœur Karima au chant pour un nouvel album produit par le label belge Contre-Jour qui nous avait déjà offert le projet 3 MA réunissant artistes du Maroc (El Maloumi), du Mali (Ballaké Sissoko) et de Madagascar (Rajery). Aswat veut dire Des sons. Ceux qui accompagnent nos vies : «échos de l’espoir, de la douleur, de la fatigue, du doute, de la solitude, du bonheur…», dit Driss en explication de la plage instrumentale titulaire ouvrant cet opus. Le natif d’Agadir qui a toujours mêlé poésie et philosophie à sa musique d’une beauté extatique chante ici l’amour et la nature, quitte à retrouver une comptine marocaine du XVl siècle (Jrada) ou à rendre hommage à la sociologue Fatima Mernissi (Sultana). Tout n’est ici que légèreté et beauté, que ce soit en mariant la voix à l’oud ou en faisant dialoguer deux ouds (Dalalat). Quand la virtuosité cède la place à l’âme pure d’une musique ancestrale d’une modernité folle… T.C. (LE SOIR 24/5/2023)