En Bref

Entre Calypso, Folk Africain et Reggae acoustique, El Señor Igor chante des tranches de vie tel un conteur africain des temps modernes. Une plume pleine d’ironie, le propos mordant et le verbe acerbe, guitare en bandoulière, ses chansons se baladent entre critique sociale et poésie urbaine.

Engagé, à la fois drôle et fâché, cet ancien tromboniste des Washington Dead Cats ou des Rasta Bigoud nous fait balloter entre les faubourgs de Cotonou et Corbeil-Essonnes en passant par Kingston, avec une seule et bonne intention : chanter, danser et partager un petit bout d’espoir !

Dans la tradition du Calypso ou des chansonniers africains (Francis Bebey ou Zao), Igor aborde ainsi une question sociétale, les disputes conjugales, avec une certaine ironie et une légère touche de provocation.

Le clip réalisé par Rémy Sergent alias Ivan Ansel (IA) se présente donc comme un road-movie temporel, où des couples traversent le XXe siècle en se disputant. De l’esthétique noir et blanc des années 1800 à la folie colorée des années 70, jusqu’au style contemporain des années 2000, leurs aventures s’ajustent et évoluent dans l’esthétique propre à chaque époque. Le couple constitue le fil conducteur, tout comme le lieu central de la dispute, principalement « la cuisine ». Ce lieu intime évolue en tandem avec eux à travers le temps, passant de la cuisine en formica à la cuisine d’une station spatiale.
C’est dans ce dernier décor que l’histoire atteint son apogée, révélant ainsi l’intemporalité des relations humaines à travers les époques.