Le projet Guan Eden mené par le Goethe-Institut Irak soutient les artistes et les acteurs culturels œuvrant pour l’environnement en Irak. Bien que la question environnementale ait une incidence considérable sur la vie quotidienne des Irakiens, elle n’a que très peu retenu l’attention du pays à cause de la guerre et des problèmes de sécurité. Mais grâce à Guan Eden, un réseau entre militants et artistes s’est formé, dont l’objectif principal est la protection de l’environnement. « Les artistes sont plus attentifs aux sujets environnementaux. C’est une grande réussite pour moi », déclare Mutaz Abdulrahman, chef de projet pour Guan Eden. Ce dernier nous explique que les problèmes environnementaux sont aujourd’hui perçus et ressentis comme faisant partie de la vie quotidienne de la population sans plus être considérés comme des questions scientifiques abstraites.
Le Goethe-Institut Irak appuie les artistes et les activistes environnementaux dans la création et la conception de campagnes communes. De même, les responsables politiques sont invités chaque année à écouter la vision des experts, des artistes et des militants pour l’environnement en Irak. Outre le grand public irakien, les écoles sont la principale cible de ces campagnes environnementales. Dans les faits, la coopération entre le ministère de l’Éducation et les acteurs culturels s’est améliorée, puisque les écoles invitent désormais régulièrement les artistes pour sensibiliser les élèves et les professeurs à l’environnement. L’objectif à long terme étant d’inclure l’environnement dans les programmes scolaires irakiens. À la fin de l’année 2022, tous les acteurs culturels ayant participé au projet Guan Eden prendront part à un carnaval artistique environnemental organisé à Bagdad, la capitale de l’Irak. Cet événement permettra de sensibiliser à l’environnement par le biais de l’expression artistique, notamment à travers le théâtre de rue, des performances, de la musique et des peintures.
