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Les 35 ans de « Tango : Zero Hour » d’Astor Piazzolla

En partenariat avec la Sacem, #AuxSons célèbre les anniversaires d’enregistrements qui ont marqué l’histoire de la musique durant les dernières décennies. Cette semaine hommage au maître rénovateur de la musique d’Argentine, l’immense Astor Piazzolla.

Sorti en 1986, Tango : Zero Hour est l’un des sommets de l’œuvre enregistrée par Astor Piazzolla. Lui même, pourtant rarement satisfait de son travail, en était particulièrement fier. Composé de nouvelles interprétations de classiques de son répertoire (Milonga del Angel, Concierto Para Quinteto, Milonga Loca, Michelangelo ’70) et des fruits récents de son intarissable créativité (Tanguedia III, Contrabajisimo, Mumuki), cet album conjugue les préoccupations et les passions du maestro. Sa science implacable du tango bien sûr, mais aussi sa souplesse improvisatrice teintée de l’esprit du jazz et sa rigueur d’écriture assimilée par l’étude des maîtres classiques et contemporains s’y fondent dans un élan musical où la communion des interprètes est exaltée par un environnement idéal.

 

La magie, ici à l’œuvre, est due à un alignement favorable de planètes. Il y a l’astre Piazzola qui à 65 ans est au sommet de son art. Son écriture est magistrale, sa passion et sa curiosité sont intactes et son bandonéon répond à la nanoseconde près aux moindres de ses désirs. Ses satellites, les membres virtuoses de son Quinteto Tango Nuevo (le violoniste Fernando Suarez Paz, le pianiste Pablo Ziegler, le guitariste Horacio Malvicino et le contrebassiste Hector Console) ont acquis durant sept années passées ensemble une complicité sans faille et une adhésion totale à l’alchimie musicale de Piazzolla dont le génie et l’engagement les poussent à se surpasser à chaque instant.

 

Une autre étoile brille à la production. A travers son label « American Clave » le percussionniste et réalisateur sonore Kip Hanraha est devenu le meilleur atout de la jeune scène new-yorkaise du latin jazz. Sans doutes aiguisés lors de ses études de cinéma et d’architecte, son sens de la mise en espace et celui de la narration sont particulièrement fascinants sur cette première collaboration, avec le pionnier des musiques qui l’animent. Tout aussi réussis, suivront La Camorra en 1989 et The Rough Dancer And The Cyclical Night en 1991.

Avec des collaborateurs dévoués et aussi exigeants que lui, Piazzolla est en pleine confiance et retranscrit à la perfection cette heure zéro de temps suspendu, la première après minuit, qui pour lui symbolise à la fois la fin ultime et le début absolu et nous laisse une œuvre éternelle.

Les archives Astor Piazzolla dans le musée virtuel de la Sacem : ICI

 

Un partenariat

 

Sacem+signature Fr 2l Rvb 2020

 

 

 

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