Le Kakuma Sound Project reçoit une bourse pour l’achat d’instruments de musique traditionnelle destinés au camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya. Ce camp est le deuxième plus grand d’Afrique, 5 lieux s’y étendent sur plus de 30 km pour accueillir 200 000 résidents. Le Kakuma Sound Project est une organisation dont le but est de favoriser l’éducation, l’expression et la création musicale au sein du camp.
Le camp de réfugiés de Kakuma est reconnu pour sa densité de talent musical. Parmi les artistes célébrés, les sud-soudanais Emmanuel Jaal et Nyaruach ont été nommés aux Juno Awards canadiens de 2019 dans la catégorie meilleur album musiques du monde.
L’objectif est de créer des liens entre les exilés, qui viennent principalement du Burundi, du Soudan du Sud, d’Ouganda, de Somalie, d’Éthiopie, et de RD Congo. Les instruments pourront aussi servir aux musiciens comme outils de travail pour gagner leur vie.

« Nous espérons que cela encourage la co-création de nouveaux styles musicaux issues de collaborations, qui appelleraient une audience globale, et que des artistes kenyans et d’ailleurs souhaitent travailler avec eux. » poursuit LeVine, qui est aussi professeur d’histoire à l’Université de Californie.
« Au long cours, l’idée est d’apporter une preuve de concept de l’importance de ces instruments. Avec un budget relativement faible, on peut aider des communautés à maintenir leur résilience, leur autonomie et leur indépendance. Ainsi le UNHCR et l’UNESCO pourraient soutenir des initiatives similaires à travers la communauté globale des réfugiés. »
La bourse pour l’achat d’instruments de musique traditionnelle a été attribuée par la Guggenheim Fellowship, la Roskilde Foundation, et l’Africa Express Foundation.
Auteure : Lucy Ilado sur Music in Africa - article sous licence Creative Commons
Traduction : Angèle Cossée
Photo : Un Talent Show au Camp de Réfugiés Kakuma - crédit © Ruairi Casey