En 2002, la sortie de « African Gnaoua Blues » inaugurait la collaboration entre le musicien marocain Majid Bekkas et le label Igloo. 20 ans plus tard, Igloo publie un album anniversaire qui plonge ses racines (“Joudour”) dans l’Afrique, aux sources du blues, du jazz et du funk, sans oublier de se confronter aux temps présents… Un voyage musical aux portes du désert !
Créateur de « L’African Gnaoua Blues », Majid Bekkas est l’ambassadeur de cette forme d’expression musicale issue de la musique spirituelle de transe gnaouie, métissée au jazz et au blues de sources africaines.
Originaire de Zagora aux portes du Sahara où les musiques du désert, les rythmes Aqallal ou Roukba ont bercé son enfance, Majid Bekkas a gardé précieusement un esprit d’authenticité quant à la préservation et la sauvegarde de la musique gnaouie dont il a percé les secrets et la vision intrinsèque de son universalité.
Avec ce nouveau projet, il célèbre les 20 ans de son album éponyme African Gnaoua Blues. Un retour aux sources en compagnie de musiciens et amis habitués à cette aventure musicale et humaine : Manuel Hermia au saxophone et à la flûte ; Childo Tomas, bassiste du Mozambique ; Karim Ziad, batteur algérien, grand spécialiste des rythmes maghrébins et de la musique Gnaoua ; Michael Hornek, pianiste autrichien et Khalid Kouhen, marocain, maître des percussions indiennes, africaines et brésiliennes. En ‘invités’, Bouhssine Foulane, musicien Amazigh, virtuose du ribab (violon berbère monocorde); Adil Chorfi, joueur marocain du Nei et de la Kawala, et du violon ; Mustapha Antari, virtuose des percussions orientales ; Biboul Darwiche, percussionniste camerounais spécialistes des rythmes Bantous ; et Marylène Ingremeau (choeur) qui nourrit un intérêt passionné pour les multiples façons d’utiliser la voix à travers le monde.
Un album conçu à distance, à cause de la crise sanitaire. Chaque composition enregistrée à Salé (Maroc) a été envoyée et enrichie par chacun des musiciens. Une méthode qui laisse des espaces de liberté et révèle les talents de multi-instrumentiste de Majid. Outre le guembri, la guitare et le oud, on découvre Majid au n’goni, bouzouki, de la kalimba et du balafon, revisitant les rythmes et les couleurs musicales du Maroc, des musiques du désert et de l’Afrique. Il s’imprègne s’en cesse de ce que l’époque charrie de forces et de contradictions pour nous offrir ce magnifique voyage musical.