Bassiste virtuose camerounais, Stéphane Manga a débuté sa carrière dans les cabarets et jazz clubs de Douala, où il hérita de son surnom Kool Bass. Son nom devint incontournable à partir de 1997, sollicité sur les tournées françaises d’artistes comme le chanteur des Platters Roy Robi, Cheick Tidiane Seck, ou Dany Brown, parmi d’autres grands noms du jazz et de la musique traditionnelle africaine. Après une collaboration notable avec Manu Dibango en 2005, il se lance en solo quatre ans plus tard en sortant un premier album, point de départ de ses explorations musicales.
Makossa, zouk, fusions latines et sonorités afro-caribéennes en tous genres gravitent alors autour du jazz énergique de ce chef d’orchestre qui sait s’entourer des meilleurs musiciens internationaux. Qu’il s’agisse du pianiste martiniquais Mario Canonge, du guitariste fusion américain Mike Stern, du batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen, du saxophoniste français Baptiste Herbin ou de l’autre pianiste franco-brésilien Leonardo Montana, tous apportent leur pierre à l’édifice de cette musique qui se métisse naturellement au contact de chacun.
Ce genre de dream-team est également à l’œuvre sur ce quatrième album que Stéphane a choisi de nommer Mangassiko, forme contractée de son nom et du rythme traditionnel binaire camerounais appelé Assiko. Comme bande-annonce de cette nouvelle sortie, le musicien choisit le funky « Seven », en collaboration avec la chanteuse américaine Denise King, digne représentante du son soul/blues infusé au gospel de Philadelphie. Un bel avant-goût d’un album varié et feel-good, qui contient aussi une reprise du classique Actual Proof d’Herbie Hancock que l’on pourra découvrir le 15 mars.