Pour prier, elle danse. Rana Gorgani tourne sur elle-même, comme la Terre tourne autour du Soleil, pendant des heures. Du côté gauche seulement, “car c’est celui du cœur”, explique-t-elle. Cette pratique lui fait atteindre le hâl, “un état de transe, ou une ivresse mystique”.

Le tourbillon soufi est une conversation avec Dieu, “c’est une prière avant tout”. Car quand elle danse, explique Rana, elle est en dialogue avec le divin. “Dans le soufisme, l’état dans lequel on se trouve n’est que la manifestation de sa lumière”, poursuit-elle.

Cette danse de l’écoute, appelée samâ en arabe, est une chorégraphie sacrée originaire de Turquie et du monde persan. Elle provient d’une branche ésotérique de l’islam sunnite, qui invite à purifier son âme et à se rapprocher d’Allah. Seuls les hommes sont autorisés à la pratiquer en public.

Se frayer un chemin en tant que femme

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