C’est grâce à elle que toute la ville avait vibré la dernière fois que le plus grand concours de chansons du monde a posé ses valises à Malmö, en 2013. Aujourd’hui, elle s’apprête à récidiver.

Karin Karlsson se fraie un chemin parmi les boas en plumes et les robes à paillettes du Malmö Live [la grande salle de concert de la troisième ville de Suède]. “Avec une situation sécuritaire qui n’a jamais été aussi dégradée depuis la Seconde Guerre mondiale, ce sont vraiment des conditions très particulières”, explique-t-elle.

D’habitude chargée de la programmation du Malmö Live, Karin Karlsson s’est mise en disponibilité pour piloter l’organisation de l’Eurovision, qui se tiendra du 7 au 11 mai. Mais en cette soirée du mois de mars, les réjouissances ont déjà commencé. Des centaines d’amateurs de variété se sont réunis au Malmö Live pour assister au concert baptisé “Tout le monde aime l’Eurovision”.

En plus de célébrer la troisième édition du célèbre concours à Malmö, cet événement marque le cinquantième anniversaire de la victoire d’ABBA à Brighton [le quatuor suédois avait remporté l’édition 1974 de l’épreuve, avec sa chanson Waterloo].

“On ne trouve ça nulle part ailleurs”

La soirée de mars est animée par Maans Zelmerlöw, un autre Suédois, vainqueur de l’Eurovision 2015. “J’aime l’idée de départ de l’Eurovision, qui est de fédérer l’Europe. C’est hyperbeau, peut-être plus encore aujourd’hui, où l’on en a plus que jamais besoin, s’enflamme-t-il lors d’une rencontre avec les VIP avant le début du concert. Il se passe tellement de choses dans la bulle de l’Eurovision, en matière d’expression et de styles musicaux. On ne trouve ça nulle part ailleurs.”

Derrière la grande salle, le trousseau de clés tant convoité de l’Eurovision est enfermé dans un bureau sans fenêtres de la société propriétaire des lieux. Il a été remis par la ville d’accueil de l’édition précédente, Liverpool, à l’occasion d’une cérémonie qui s’est tenue à la fin de janvier [Kiev aurait dû organiser le concours après la victoire de l’Ukraine en 2022, mais l’événement