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Musiques du monde : Jazz introspectif et fusion bouillonnante à Arabesques

Le festival montpelliérain recevait le pianiste palestinien Faraj Suleiman et le groupe franco-arabe Gnawa Diffusion.

Par  (Montpellier (Hérault))

Publié le 23 septembre 2019 à 09h28, modifié le 23 septembre 2019 à 09h28

Temps de Lecture 2 min.

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Le leader du groupe Gnawa Diffusion, Amazigh Kateb, au Festival Arabesques à Montpellier, le 21 septembre 2019.

Samedi 21 septembre, début de soirée au Théâtre Jean-Claude Carrière, dans la pinède du Domaine d’O, à Montpellier (Hérault), veille de la clôture de la quatorzième édition du festival Arabesques, consacré aux arts du monde arabe. Faraj Suleiman se glisse silencieusement derrière son piano. Pianiste et compositeur palestinien né en 1984 dans le village d’Al-Rameh (nord-est d’Israël), il est arrivé en France en 2015 pour une résidence à la Cité internationale des arts, à Paris. Accompagné par Baptiste de Chabaneix (batterie) et Côme Aguiar (basse), tout en intériorité, le toucher d’une musicalité solaire, il enchaîne des mélodies miroitantes d’Orient, de classicisme occidental, de jazz.

A l’extérieur, dans l’amphithéâtre à ciel ouvert, autre ambiance avec le groupe franco-arabe Gnawa Diffusion. Dès son arrivée, celui-ci provoque un enthousiasme qui ira en s’amplifiant au fil du concert. Ardente, la musique du groupe créé à Grenoble en 1992, mixe dans une fusion efficace chaâbi (tradition populaire algéroise), reggae, raggamuffin, funk, guitares électriques, claviers, mandole, guembri et qarqab (les instruments traditionnels gnaoua).

Hommage au peuple algérien

Le leader, parolier et chanteur du groupe, Amazigh Kateb, sait comment galvaniser la foule. Avec humour et décontraction bon enfant. Né à Alger en 1972, arrivé en France seize ans plus tard, fils de l’écrivain et dramaturge Kateb Yacine (1929-1989), il a hérité de ce dernier son penchant à l’insoumission et au franc-parler. L’actualité de l’Algérie lui donne beaucoup à raconter entre les notes. Il rend hommage au peuple algérien en lutte, évoque la Constitution citoyenne qui va « bientôt être présentée aux Algériens » de l’Algérie et de la diaspora.

« Une Constitution de transition, élaborée à partir d’un travail de collecte de différents ateliers qui se sont faits en Algérie et dans la diaspora, nous expliquait le matin le chanteur. Ce travail, nous l’avons mené avec Hicham Rouibah, un jeune chercheur doctorant en socio-économie. Cela fait six mois que l’on est sur cette Constitution citoyenne. Elle vient d’être terminée. Elle va repartir en relecture et doit être ensuite rendue publique. »

A Arabesques, comme sur les autres dates de la tournée actuelle, Gnawa Diffusion devait présenter son nouvel album, faisant suite à Shock El Hal (2012). Seuls trois nouveaux titres seront joués à Montpellier. L’album n’est pas terminé. L’urgence était ailleurs pour Amazigh Kateb. « Quand tout cela a commencé en Algérie, j’avais les larmes aux yeux, des frissons, en voyant ces milliers de personnes manifester. C’est viscéral, c’est en moi, je ne peux pas aller ailleurs avec ce qui se passe en ce moment. »

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