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Culture - Événement

« Quel est votre cri ? Qu’est-ce qui vous fait encore espérer ? »

Du 24 au 27 septembre, l’Institut du monde arabe et France Culture s’associent par une programmation exceptionnelle de spectacles, de concerts, de performances et d’émissions autour du Liban, de ses artistes et de son avenir. Un événement en partenariat avec L'Orient-Le Jour


« Quel est votre cri ? Qu’est-ce qui vous fait encore espérer ? »

L’Institut du monde arabe à Paris programme un week-end festif et solidaire sur son parvis. © IMA

L’Institut du monde arabe (IMA) organise les 25 et 26 septembre, avec Wajdi Mouawad (auteur et directeur de La Colline – théâtre national) et le lieu alternatif Station Beirut, en association avec France Culture, un événement exceptionnel sur son parvis pour mobiliser l’opinion française et internationale : « Paris-Beyrouth, 24 heures pour le Liban ».Durant deux jours, plus de 60 artistes, intellectuels, activistes de premier plan, libanais et amis du Liban vont se succéder sur une scène et un écran géants sous les moucharabiyehs de la façade de l’institut, en direct ou en vidéo, pour répondre par la beauté, la parole et les idées aux drames qu’affronte le peuple libanais.

« Avant l’été, nous envisagions déjà de programmer un certain nombre d’événements avec des artistes libanais qui sont dans une situation extrêmement difficile depuis un an, indique Marie Descourtieux, directrice des actions culturelles à l’IMA. Et il y a eu les explosions du 4 août puis le texte formidable de Wajdi Mouawad, publié dans Le Monde. Jack Lang a alors appelé le directeur du théâtre de La Colline, et ils ont décidé d’organiser ensemble un événement pour le Liban. Le grand parvis situé devant le bâtiment de l’IMA nous donnait la possibilité de rassembler des gens en plein air, tout en respectant les distances de sécurité. Nous avons donc articulé notre programme sur trois jours. La première étape a lieu aujourd’hui, jeudi 24 septembre, à 19 heures, elle s’intitule : “Le Liban aujourd’hui : une citoyenneté en partage ?”, avec Jean-Paul Chagnollaud et Nadim Houry, qui seront en duplex avec Dominique Eddé, Sybille Rizk et Karim Émile Bitar depuis l’Institut français de Beyrouth. La rencontre sera précédée d’un très beau montage d’une trentaine de photos, réalisées par Myriam Boulos, avant et après l’explosion, que l’on regardera tous ensemble », poursuit Descourtieux, qui insiste sur la joie et l’émotion qui accompagnent ces préparatifs, qui orchestrent la participation d’une soixantaine d’artistes, libanais pour la plupart, à un élan de solidarité unanime. « C’est très motivant de voir tous ces artistes, dont la générosité est immense. Beaucoup d’entre eux ont tordu leurs emplois du temps pour pouvoir participer ; certains avaient refusé et nous rappellent pour finalement nous rejoindre, portés par une solidarité que nous serons heureux de partager ensemble », confie-t-elle avec enthousiasme.


Marie Descourtieux, directrice des actions culturelles à l’IMA. © IMA


Du cinéma à la musique, en passant par le stylisme et la danse

« Paris-Beyrouth, 24 heures pour le Liban » a été lancé à l’initiative de Jack Lang. Wajdi Mouawad a participé à sa conception, et c’est Marie Descourtieux et son équipe qui ont mis en œuvre l’ensemble. « Vendredi soir, Jack Lang lancera l’événement, puis le directeur du théâtre de La Colline lira un texte écrit spécialement pour l’occasion. Il reviendra une seconde fois dans la soirée, accompagné par le pianiste Issam Krimi ; et enfin, il clôturera l’événement avec ce même texte le samedi soir. Si les programmations des deux soirées sont très différentes, il y a quelques artistes qui reviennent. La programmation est un art du rythme, et nous avons alterné les différentes disciplines, dont les registres sont très différents : des moments doux, voire plus durs, ou plus tristes, et des moments toniques, électro, comme avec le DJ producteur Zeid Hamdan... » explique Marie Descourtieux, qui a su prévoir des croisements artistiques originaux. Une scène musicale importante sera installée sous les moucharabiehs de la façade de l’IMA*, où le public pourra entre autres écouter Bachar Mar Khalifé et Sari Khalifé, en duo avec Camelia Jordana, mais aussi Michelle et Noëlle Keserwany qui présenteront leur nouvelle chanson. Un écran géant permettra la diffusion de plusieurs films, dont certains, muets, seront accompagnés par des musiciens. La programmation cinématographique a été conçue avec Sabyl Ghoussoub, et présentera entre autres Sirine Fattouh, et son film Entre les ruines, avec le danseur Alexandre Paulikevitch, mais aussi Ziad Antar, Joanna Hadgithomas et Khalil Joreige ou encore Ely Dagher et son court métrage qui a reçu la Palme d’or à Cannes. « La photographie, mais aussi le dessin auront leur place avec Zeina Abirached, Joseph Kaï ou Aude Nasr par exemple. Le chorégraphe tunisien Radhouane el-Meddeb a proposé un module très intéressant avec deux danseurs libanais, qui aura lieu entre les spectateurs, donc pendant la nuit : une poursuite de lumière va suivre les deux artistes sur une chanson de Feyrouz. Ils seront habillés par deux stylistes libanaises qui sont à Paris, Dala Eido et Nour Sassine, et qui ont travaillé avec Maurizio Galante. Certains invités, comme Ziad Majed, seront sur scène pour s’exprimer et pour échanger avec le public », poursuit celle qui insiste sur une volonté collective de vivre ces deux soirées en communion avec les artistes et la société civile du Liban.

Des personnalités libanaises de tout ordre

« Nous aurons en tout plus d’une vingtaine de pastilles de personnalités libanaises de tout ordre, des activistes, des artistes, une historienne, des militantes, un directeur de théâtre, etc., qui sont tous à Beyrouth et qui se sont filmés pendant environ deux minutes pour se présenter et répondre aux deux mêmes questions : quel est votre cri ? Qu’est-ce qui vous fait encore espérer ?

Leurs réponses, formulées dans les rues de Beyrouth, sont belles et émouvantes, et elles seront insérées entre les différentes performances pour qu’ils puissent s’exprimer et témoigner », explique Marie Descourtieux, annonçant les mots de Chloé Kattar, Catherine Otayek d’Offre-Joie, Maya Chams Ibrahimchah de Beit el-Baraka et Omar Abi Azar du théâtre Zoukak...

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La soirée est payante, et toutes les recettes ainsi que les cachets prévus pour les artistes seront reversés à une ONG qui a créé un fond d’urgence spécial Liban, AFAC/Mawred Solidarity Fund of Lebanon, et à Station Beirut. « Nous avons souhaité que l’argent soit directement fléché vers les artistes. Station est un lieu de production musicale que j’aime beaucoup, j’y suis allée souvent pour écouter des concerts. Ce bâtiment, qui ressemble à une immense gare en béton, a été soufflé par les explosions ; au départ, on voulait faire un duplex en réel, mais c’était compliqué avec les coupures d’électricité. Nabil Canaan, qui dirige Station, a programmé sept groupes libanais, dont il va nous envoyer les concerts, dans les conditions du direct et que nous passerons en différé, sur écran géant, comme Frida Chahlaoui ou Adonis. Ces soirées seront donc en live sur le parvis de l’IMA et en streaming à Beyrouth. Nous avons un parvis dont la jauge normale est de plus de 5 000 personnes ; dans le cadre de la crise sanitaire, on pourra recevoir jusqu’à 1 500 personnes. Nous avons déjà beaucoup de réservations », conclut Marie Descourtieux avec confiance.

France Culture, qui est un des partenaires de l’événement, proposera sur ses ondes un week-end exceptionnel du vendredi 25 au dimanche 27 septembre, qui interrogera l’avenir du Liban selon des angles multiples : qui parle au nom du Liban ? Construire un autre Liban est-il encore possible ?

Amin Maalouf, Ghassan Salamé, mais aussi Hubert Védrine ou Christine Ockrent, et bien d’autres encore seront au rendez-vous. La littérature aura également voix au chapitre avec Mathias Enard, Charif Majdalani, Hoda Barakat, Lamia Ziadé, Dima Abdallah, Joumana Haddad...

De belles perspectives de fin de semaine en espérant que la météo parisienne sera elle aussi solidaire des performances en plein air.

*Pour le public hors du territoire français qui ne peut y assister en présentiel, des détails à suivre...

Liens utiles

- Site : http://bit.ly/ParisBeyrouth - Événement Facebook dédié :

https://www.facebook.com/events/350869152722477/ Instagram : Institut du monde arabe – hashtag : #ParisBeyrouth

L’Institut du monde arabe (IMA) organise les 25 et 26 septembre, avec Wajdi Mouawad (auteur et directeur de La Colline – théâtre national) et le lieu alternatif Station Beirut, en association avec France Culture, un événement exceptionnel sur son parvis pour mobiliser l’opinion française et internationale : « Paris-Beyrouth, 24 heures pour le Liban ».Durant deux jours,...

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QUE NOUS SOMMES DEJA EN ENFER ET QUE LES DE,ONS QUI NOUS Y ONT POUSSE NE PEUVENT JAMAIS DEVENIR DES ANGES. IL FAUT OU LES EN CHASSER OU SUBIR LES ATROCITES DE L,ENFER OU LE QUITTER. CHOISISSONS DE LES EN CHASSER POUR LE RETRANSFORMER EN PARADIS COMME IL ETAIT AVANT L,APPARITION DE CES LEGIONS SATANIQUES.

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 23, le 24 septembre 2020

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Commentaires (1)

  • QUE NOUS SOMMES DEJA EN ENFER ET QUE LES DE,ONS QUI NOUS Y ONT POUSSE NE PEUVENT JAMAIS DEVENIR DES ANGES. IL FAUT OU LES EN CHASSER OU SUBIR LES ATROCITES DE L,ENFER OU LE QUITTER. CHOISISSONS DE LES EN CHASSER POUR LE RETRANSFORMER EN PARADIS COMME IL ETAIT AVANT L,APPARITION DE CES LEGIONS SATANIQUES.

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    19 h 23, le 24 septembre 2020

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