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La mort de Tonton David, le chanteur qui a fait entrer le reggae dans la culture populaire française

Avec « Peuples du monde » et « Chacun sa route », Tonton David a popularisé le reggae en français. Il est mort à 53 ans, à Metz, alors qu’il s’apprêtait à enregistrer un nouveau disque.

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Publié le 17 février 2021 à 01h55, modifié le 17 février 2021 à 11h56

Temps de Lecture 3 min.

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Tonton David à l’Olympia, à Paris, en 1999.

C’est tout un pan du reggae et du hip-hop hexagonal qui disparaît avec la mort soudaine de Tonton David, 53 ans, mardi 16 février. De son vrai nom David Grammont, le chanteur avait popularisé le raggamuffin, en 1990, avec son morceau Peuples du monde, parodié par le trio comique Les Inconnus et dont beaucoup ont encore l’amorce en tête : « Issu d’un peuple qui a beaucoup souffert/Issu d’un peuple qui ne veut plus souffrir ». Les images du clip, réalisé alors par le jeune Mathieu Kassovitz, restent toujours d’actualité et emblématiques de la jeunesse des banlieues, dont il s’était fait le porte-voix.

Dans cette vidéo, le grand rasta y fuyait un contrôle de police dans le quartier de la Défense (Hauts de-Seine), pendant que ses copains artistes graffeurs peignaient un mur à la bombe aérosol. Le titre était extrait de la première compilation de rap français, Rapattitude (Labelle Noire), sur laquelle figuraient également Assassin et Suprême NTM, et sera au programme de son premier album, Le Blues des racailles.

Après des titres engagés comme Sûr et certain (contre le Front national) et le tendre My Number One, extraits d’Allez leur dire (350 000 exemplaires vendus), Tonton David remporte un énorme succès avec la chanson Chacun sa route, chantée aux côtés de Geoffrey Oryema et de Manu Katché pour la bande originale du film Un Indien dans la ville. Il est accompagné à la basse de son coauteur, Yovo M’Bouéké, et de Tyrone Downie, compagnon de Bob Marley, aux claviers.

Lire aussi notre archive de 1994 : Article réservé à nos abonnés Rencontre avec Tonton David, de Bob Marley à Charles Aznavour

La nouvelle de sa mort, mardi, a très vite fait le tour de la toile et des réseaux sociaux. En début d’après-midi, ce sont ses deux amis, artistes-phares du reggae français des années 1990 et toujours compagnons de tournée, Daddy Nuttea et Pierpoljak, qui ont annoncé sur leur page Facebook et Instagram la mort de Tonton David.

Selon les informations du Républicain lorrain, qui n’a confirmé son décès que tard dans la soirée, il serait dû à un AVC, alors que Tonton David était en gare de Metz. Malgré le peu d’informations fiables, les hommages ont tout de même afflué de toutes parts. Le comédien Omar Sy a tweeté : « Le Blues des racailles, Peuples du monde, toute mon enfance… » Le chanteur Tété s’est fendu d’un « RIP King David », le rappeur Rockin’Squat d’Assassin a sous-titré le clip Peuples du Monde d’un « Legend ».

David Grammont est né à La Réunion, le 12 octobre 1967. Son père, Ray Grammont, est l’ancien chanteur du groupe créole les Gil’s. Ses parents emménagent à Paris, lui fait quelques bêtises, part de chez lui et s’installe à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Une petite amie logée dans un foyer pour jeunes lui fait rencontrer Puppa Leslie, un des pionniers du rub-a-dub. Auprès de ce dernier, il découvre le raggamuffin et sa culture.

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