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60 ans d’indépendances en musique : La Haute Volta, futur Burkina Faso et l’Harmonie Voltaïque

Le 5 août 1960 la Haute Volta, qui ne sera nommé Burkina Faso qu’en 1984 à l’initiative de Thomas Sankara, accède à l’indépendance. Celle-ci est proclamée par Maurice Yaméogo, ancien membre de l’administration coloniale et chef du parti unique dont la politique autoritaire ne s’est pas encore affirmée. L’heure est aux réjouissances et aux questions d’identité.

L’Harmonie Voltaïque - Killa Naa Ye Killa

 

En matière de musiques, le pays cherche à rentrer dans la modernité. Pendant longtemps les musiciens se sont contentés de reprendre des airs venus d’ailleurs : de l’ancien colon français, du Congo ou d’Amérique Latine. Les orchestres les plus populaires viennent la plupart du temps de la Côte d’Ivoire voisine.

Toutefois en 1948, un musicien de Ouagadougou, Antoine Ouédraogo, a à cœur de produire un orchestre national et crée dans ce but l’Harmonie Voltaïque.

Pendant une décennie le groupe instrumental (cuivres, contrebasse et percussions locales) se forge un son et une popularité.

Ces musiciens sont parmi les premiers à célébrer l’indépendance avec les morceaux Sogom menga  (Indépendance) et  Waogdog ya Noogo  (Il fait bon vivre à Ouagadougou). Reconnaissant, le nouveau président leur achète des instruments et le groupe devient la matrice de la musique moderne du pays. Celle-ci se développe tout au long des années soixante avec des formations comme Atimbo, Mélodie Volta ou à Bobo-Dioulasso le Volta Jazz, l’Echo del Africa ou Les Léopards.

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